Histoire de l’arme et de la discipline
Déjà connue des Chinois dès la dynastie des Shang ( 1500 avant J.C.) l’arbalète présente un passé historique d’une grande richesse. Cette puissante arme de jet avait une telle réputation que le Concile de Latran ( 1139), puis le pape Innocent III, interdirent l’usage de l’arbalète dans les guerres entre chrétiens ( mais en admettant l’utilisation contre les infidèles) .En concurrence avec l’arc, dont elle est dérivée, elle apporta aux armées la suprématie avant le développement des armes à feu à partir du XVI ème siècle.
Ayant perdu alors son importance militaire, elle devint une arme de garde pour les cités puis une discipline de loisir, de jeu traditionnel.
Les arbalètes traditionnelles étaient trop différentes pour permettre de concourir à chance égale. En 1951, le suisse Gustave Schmid fabriqua une arbalète en se basant sur les armes traditionnelles européennes.
La Suisse, l’Allemagne et l’Autriche travaillèrent afin d’améliorer encore la précision pour les concours. Avec quatre autres pays, dont la France, ils rendirent à cette arme légendaire ses lettres de noblesse en fondant l’ I.A.U. (Internationale Armbrustschutzen Union) en 1956, avec l’espoir que leur sport devienne olympique.
Les tireurs français, regroupés au sein de la Fédération Française de Tir, ont toujours honoré brillamment nos couleurs. Des champions olympiques et des médaillés en carabine ( Berthelot, Amat, Badiou, Héberlé) ont remporté de nombreuses compétitions mondiales et européennes en arbalète. Beaucoup d’ entraîneurs considèrent ces deux armes comme complémentaires dans le cadre de la préparation physique et technique.
Texte repris du site de la FFTIR